Préparation opérationnelle et citoyenneté
– Le Sdis, un acteur de la citoyenneté –

Vers une modernisation du dispositif de formation

La formation contribue au développement des compétences des agents du SDIS et à la réalisation des missions en toute sécurité. Elle répond aux exigences réglementaires et aux besoins du service qui doit s’adapter en permanence à l’évolution des risques, des matériels et des techniques. En ce sens, les orientations du SDACR vont permettre, à travers le plan de formation, d’optimiser la réponse à ces changements. Cela nécessite de disposer d’outils modernes et innovants de formation permettant des mises en situation professionnelles proches de la réalité opérationnelle. Certains devront être détenus par le SDIS pour des actions de formation au plus près des territoires ou à forte récurrence. En revanche, au regard de la spécificité du domaine, d’autres pourront passer par des partenariats avec des structures publiques ou privées.

Un Sdis déjà engagé dans la citoyenneté

Le Sdis de l’Eure participe depuis plusieurs années à des actions de préparation opérationnelle, de réduction des risques et/ou en lien étroit avec la citoyenneté :

  • La communication : l’information préventive sur les réseaux sociaux (vidéos de gestes qui sauvent, noyade, détecteurs de fumées…), la création de supports (brochures risques domestiques, magnets « alerte des secours  », etc.)
  • Auprès des jeunes : les cadets de la sécurité civile (5 collèges engagés dans le dispositif), les jeunes sapeurs-pompiers (22 écoles totalisant plus de 300 jeunes), le service national universel avec la participation à l’accueil des premières cohortes de volontaires, le baccalauréat professionnel « métiers de la sécurité », l’accueil régulier d’élèves de 3ème et des étudiants (stages de découverte ou de professionnalisation), l’accueil de volontaires de service civique…
  • Auprès des élus : les conférences territoriales, la réalisation de supports de communication « Maire et sapeur-pompier : un binôme au service des concitoyens » et « Maire et sécurité incendie dans les ERP »…
  • Le social : l’accueil de mineur dans le cadre de mesures probatoires, la participation aux actions dans le domaine des gestes et postures à destination des séniors
  • L’événementiel : les rencontres de la sécurité intérieure organisées chaque année sous l’égide de la préfecture, les journées portes ouvertes des centres, les forums des métiers, les visites de centre…

Limites et perspectives

L’état des lieux des actions menées par le Sdis montre une implication effective et ancrée de l’établissement dans les problématiques du territoire. Cependant, l’engagement fort du personnel du Sdis est aujourd’hui limité par l’absence d’orientation stratégique et de ressources dédiées au pilotage et à la coordination des actions. L’architecture type des Sdacr, décrite dans les nouvelles orientations nationales10, doit notamment faire référence à « l’intégration des actions de prévention, de réduction des risques (sensibilisation aux risques de sécurité civile, actions citoyennes telles que les cadets de sécurité civile, les volontaires en engagement de service civique sapeurs-pompiers, les jeunes sapeurs-pompiers, les actions de formations au secourisme) et de préparation opérationnelle ». La révision du Sdacr doit donc être l’occasion d’affirmer la stratégie du Sdis et la nécessité d’inscrire la citoyenneté dans une réflexion globale et actuelle.

Un engagement aux multiples enjeux

En fonction des objectifs fixés et des actions à mener, s’engager dans cette démarche prospective peut présenter divers enjeux pour la société, les élus et le Sdis :

  • Limiter le recours aux moyens du Sdis sur des interventions ne relevant pas de son champ de compétence en sensibilisant les citoyens sur les missions du Sdis,
  • Améliorer la réaction des citoyens face à un événement,
  • Développer une capacité de résilience de la population indispensable en cas de crise,
  • Transmettre des valeurs républicaines et solidaires,
  • Préparer les élus à la gestion des crises de sécurité civile,
  • Diminuer les actes d’incivilité et les agressions envers les sapeurs-pompiers,
  • Créer des viviers d’engagement (jeunes sapeurs-pompiers, réserves, etc.)

De nouvelles opportunités

La « loi Matras » offre la possibilité d’expérimenter la création d’une réserve citoyenne des services d’incendie et de secours. Ce dispositif doit être l’opportunité de déavelopper et entretenir la culture de sécurité civile et renforcer le lien entre la Nation et les services d’incendie et de secours (SIS). De manière concrète, la réserve doit permettre cette sensibilisation de la population aux risques et menaces, la formation des jeunes, la préparation et la mise en œuvre d’exercices de gestion de crise, l’appui administratif, logistique et technique aux opérations de secours (notamment en situation de crise ou d’événement exceptionnel)…