Orientations et actions
– 3 orientations, 9 axes et 27 actions phares

« UNE APPROCHE GLOBALE DE LA SÉCURITÉ CIVILE »

AXE 1 : Améliorer la prise en charge des victimes

« Faire face à l’évolution des besoins de la population en matière de secours d’urgence à personne et anticiper le rôle à venir des sapeurs-pompiers dans ce domaine »

  1. Renforcer les capacités d’action du SSSM : Fournir au SSSM les moyens de projection des personnels médicaux et paramédicaux sur le terrain permettant l’appui aux intervenants, la prise en charge des victimes dans des contextes d’exposition aux risques spécifiques et la prise en charge des accidentés et des victimes d’incendie.
  2. Améliorer les équipements médico-secouristes : Moderniser (en prenant en compte les évolutions technologiques) les équipements, les moyens de transmission/télémédecine et les engins de secours d’urgence aux personnes de manière à mieux prendre en charge les urgences vitales (notamment l’arrêt cardiaque), à garantir une qualité de transport pour les victimes face à l’éloignement des structures hospitalières et à disposer de moyens adaptés à toutes les pathologies et morphologies.
  3. Développer le pilotage de l’activité Suap : Renforcer la compréhension, le traitement et le retour d’expérience des opérations de secours d’urgence aux personnes en créant au sein du service une entité dédiée au suivi et à la gestion de cette famille d’opérations et ce, en complète synergie avec les acteurs de ce domaine opérationnel et sous la coordination du Préfet.

AXE 2 : Maîtriser les risques en partageant mieux l’information

« Améliorer et sécuriser la réponse opérationnelle du service tout en développant une culture départementale du risque »

  1. Développer la culture de la vigilance : Améliorer la préparation aux risques et aux crises en établissant des niveaux de vigilance opérationnels à destination des personnels du Sdis mais aussi de ses partenaires (dont les collectivités territoriales).
  2. Faire vivre l’information opérationnelle : Faire du CODIS un outil d’information et de renseignement inter-services en lui donnant la capacité de communiquer de manière dynamique, permanente et dématérialisée sur les opérations de secours marquantes tout en étant capable de recueillir des données usagers.
  3. Adapter l’expertise technique face aux nouveaux enjeux : Développer, face aux risques émergents (feux d’espaces naturels, menaces NRBCE, feux de navires, feux de liquides inflammables…), l’expertise opérationnelle de haut niveau permettant la prise en compte des moyens issus de renforts extérieurs au département et fournissant au directeur des opérations de secours un réel conseil technique de proximité.

AXE 3 : Se préparer aux conséquences des nouvelles menaces

Développer la résilience du service afin de faire face aux nouvelles formes de catastrophes sur le territoire

  1. Accroître la résilience du service : Rendre chaque bassin de risques et la chaîne de commandement autonomes pour faire face pendant au moins 24 heures à une crise de sécurité civile notamment sur le plan des transmissions, de l’alimentation énergétique, des consommables opérationnels, des équipements de protection et de l’alimentation des intervenants.
  2. Etendre le champ d’action des véhicules tout usage : Donner à chaque unité opérationnelle les moyens d’action face aux scénarios de catastrophes naturelles identifiés sur son secteur de compétence en faisant des « véhicules tout usage » les engins de base de la résilience opérationnelle territoriale et en les développant selon le concept des engins multirôles ou omnirôles.
  3. Promouvoir l’engagement au service de la sécurité civile : Développer une réserve départementale de sécurité civile permettant de nouvelles formes ou poursuites d’engagement au service de la sécurité civile sur le territoire en prenant en compte, dans cette réserve, le lien à créer avec les jeunes sapeurs-pompiers et les jeunes engagés volontaires en cours de formation.

« L’INTERVENANT ET LA VICTIME AU CŒUR DES ENGAGEMENTS »

AXE 4 : S’adapter à toutes les situations

Renforcer la capacité des intervenants à accéder aux victimes, aux sinistres ou à circuler au sein des zones d’intervention

  1. Se doter de moyens adaptés aux particularismes locaux : Doter les unités opérationnelles de moyens tout chemin ou tout terrain, d’embarcations adaptées, de moyens de lutte spécifiques à certains centres urbains et de moyens aériens adaptés aux configurations locales des terrains et zones d’intervention.
  2. Graduer la réponse de secours routier : Redéfinir l’armement en moyens de secours routier selon une approche permettant un abordage des victimes rapide dès l’arrivée des premiers moyens et une technicité de désincarcération adaptée arrivant en renfort.
  3. Appuyer les interventions en zones hostiles : Faire en sorte que la capacité de réponse des équipes spécialisées permette un accès le plus rapide possible aux victimes et aux zones d’intervention hostiles et sécurise le travail des personnels non spécialisés dès lors qu’ils sont exposés à des dangers spécifiques.

AXE 5 : Améliorer les conditions d’intervention

Faire de la sécurisation des interventions et du soutien à l’intervenant une priorité du service

  1. Faciliter la sécurisation et le reconditionnement opérationnels : Doter largement les unités opérationnelles de moyens de balisage, d’éclairage et de reconditionnement opérationnel (EPI, air respirable…) capables de s’agglomérer sur les interventions majeures afin de constituer une capacité d’appui départementale.
  2. Acquérir un module d’appui aux crises : Doter le service d’une structure modulaire de « campagne » permettant un usage polyvalent (poste médical avancé, structure de soutien opérationnel, salle de crise…), si possible mutualisable avec d’autres services.
  3. Lutter contre les agressions : Développer le dispositif de caméras piétons et renforcer les équipements de protection individuelle face aux menaces des agressions du quotidien.

AXE 6 : Participer (et faire participer) à l’effort collectif

Appuyer dans leurs missions les autres services et acteurs départementaux dans une vision éclairée de l’impact de ces sollicitations sur les missions régaliennes du service et se faire appuyer par les générateurs de risques

  1. Faire face de manière concertée et dimensionnée aux carences des autres services : Mettre en place les mesures permettant de limiter le recours aux sapeurs-pompiers au sein des structures de santé ou de soins (ou lorsque d’autres solutions peuvent être mises en place) au profit d’une amélioration de la réponse en carence d’autres services dans les territoires les plus reculés en créant notamment une structure dédiée à la prise en charge et à la coordination de ces prestations.
  2. Prévenir les ruptures capacitaires : Mettre en place un potentiel opérationnel et des moyens dédiés à l’intervention en carence des autres services dont les modalités de fonctionnement et de prise en charge financière sont clairement identifiées préalablement par voie de conventionnement.
  3. Coproduire la couverture des risques : Mettre en place les modalités de partenariat permettant aux générateurs de risques de contribuer au financement et à la modernisation des équipements du service.

« INNOVATION ET ÉVOLUTION DOCTRINALE AU SERVICE DE LA RECHERCHE DE LA PERFORMANCE GLOBALE »

AXE 7 : Développer l’expertise décisionnelle et opérationnelle

Créer des pôles d’excellence autour de la lutte contre les incendies, les risques agricoles et les outils d’aide à la décision

  1. Faire valoir l’ingénierie locale : S’appuyer sur les pôles de compétences existants sur le territoire départemental (CNPP, GESIP, Ariane Group, Campus de l’espace, Data centers…) afin de développer un pôle d’excellence de lutte contre les incendies permettant l’amélioration continue des équipements et techniques d’intervention et de sauvetage au profit des usagers.
  2. Rassembler les compétences et les savoirs : Fonder un pôle d’expertise en matière de feux d’espaces naturels et de lutte contre les accidents à caractère agricole en s’appuyant sur les expertises locales et les partenariats établis dans ces domaines.
  3. Franchir le « Pas » technologique : Faire du numérique un réel outil d’aide à la décision en associant le Sdis à des acteurs locaux de l’évolution technologique et en créant une enveloppe annuelle de recherche et de développement.

AXE 8 : Anticiper les nouveaux défis techniques

Améliorer la capacité du service à mieux comprendre l’évolution des nouvelles menaces et des risques technologiques

  1. Renforcer la réponse NRBCE : Développer les activités des cellules d’interventions chimiques et radiologiques sur la détection et l’identification des menaces et la caractérisation immédiate des risques tout en formant et en équipant de manière plus large les sapeurs-pompiers à l’intervention en situation de menace NRBCE. Dans ce cadre, développer la spécialité                        « intervention face aux risques radiologiques » au sein du département.
  2. Se protéger face aux menaces protéiformes : Renforcer la protection balistique collective et individuelle des sapeurs-pompiers en agissant sur les structures bâtimentaires, les engins de secours et les équipements de protection individuelle.
  3. Lutter plus efficacement contre les incendies complexes : Adapter les moyens d’approvisionnement et de projection de produits extincteurs afin de faire face aux incendies technologiques et améliorer la rapidité de projection sur les zones d’intervention et l’efficacité du déploiement des moyens.

AXE 9 : Organiser une chaîne de secours efficiente et pérenne

Positionner le Sdacr dans une réelle démarche d’amélioration continue et de recherche de la performance globale

  1. Poursuivre le développement de la complémentarité installations fixes/installations mobiles : Positionner le Sdis auprès des collectivités territoriales comme un promoteur de la modernisation des installations fixes concourant à la protection des populations au premier rang de laquelle se place la DECI, dans une démarche de complémentarité totale entre moyens fixes et moyens mobiles.
  2. Intégrer les orientations collectives aux leviers de gestion du Sdis : Faire de la performance globale en matière de réponse opérationnelle un axe majeur de gestion du service intégré à la démarche de participation à la réponse capacitaire interdépartementale.
  3. Cultiver la coopération interdépartementale : Exploiter toutes les opportunités permettant de gommer les écarts de traitement des victimes liés à des périmètres ou frontières administratives dans le cadre notamment d’une vision modernisée des conventions interdépartementales d’assistance mutuelle.